Central Park
Byrne in (down?) the House
Nous sommes enfin allés voir l'installation de Byrne près de Battery Park. Nous avions tenté le week-end dernier, mais nous n'avions pas trouvé le (trop évident et reconnaissable) bâtiment. C'est chose faite!
Il s'agit d'un orgue qui permet de jouer avec le bâtiment, en activant des moteurs qui font résonner des poutres métalliques, en frappant des radiateurs, soufflant dans des tuyaux... Pas facile d'en jouer, mais assez impressionnant.
The tourists
La statue de Gustave Eiffel
Alors non seulement on l'a donnée, comme ça, gratuitement, parce qu'on se disait que c'était plutôt sympa d'aider une démocratie naissante (quand on voit ce que ça a donné, ça donne à réfléchir...), et maintenant, faut qu'on paie pour aller voir! Ca devrait être gratuit pour les Français, nom de nom !
(bon, en même temps, c'est 12$ pour le ferry qui pour Liberty Island et Ellis Island...)
Plus sérieusement, le plus terrifiant là-dedans, c'était le contrôle de sécurité « airport like », qui a bien failli nous coûter la visite, car j'avais mon fidèle petit Victorinox dans la poche... C'est passé finalement, étant bien caucasien... (bon, là, c'est de la pure spéculation médisante et gratuite (elle...))
Ellis Island
L'immigration: sujet principal dans la liste des choses à voir avec les élèves, là on a eu accès au musée, c'est-à-dire au grand hall où les immigrants faisaient la queue avant de passer tous les tests pour avoir le droit d'aller aux Etats-Unis (ni communistes, ni ex-taulards, ni personnes internés, des gens en bonne santé qui avaient un montant minimum en poche pour rejoindre leur famille, etc.)
C'est assez bien fait, on a des photos d'immigrants du passé, et pas mal d'informations sur les différentes vagues, les pourcentages selon les pays et le sexe, des mots anglais de différentes origines (dont certains en français qu'on ne connaissait pas!)
On nous a quand même chassés du musée (à la fermeture) ; toute notre visite, surtout dans les montées et descentes des ferries, a été à la militaire: « move, move, move, people! » On a eu l'impression d'être du bétail.
L'Empire State Building... oh, et puis non. 1h d'attente, bof. La prochaine fois...
Music in the Park
Au fil de nos promenades dans les parcs de NYC, nous avons pu assister à deux concerts : l'un du (très bon) guitariste et songwriter Chris Bergson* (blues, country, funk) à Battery Park, et l'autre du groupe mexicain Kinky à Central Park. Le second groupe avait une énergie assez folle et communicatrice, et mélangeait riffs de guitare rock tranchants (à la Telecaster), rythmes sud-américains et samples et triturages sonores. Chouette!
* Jean-Paul, il a la même Gibson que toi !
De la musique avant toute chose !
Beaucoup de nos lecteurs ne sont pas sans savoir que j'avais en partant outre-Atlantique quelques projets d'achats musicaux...
A vrai dire, une partie était déjà résolue avant le départ, puisque j'ai remporté sur ebay une suberbe Fender Jaguar 1965. C'était, à sa sortie, le haut de gamme de Fender (bien plus cher que la célèbre stratocaster). Elle possède un nombre de réglages (et donc une pallette de sons) impressionnante. La jaguar était très populaire dans le milieu de la Surf Music californienne à sa sortie, et a connu un regain d'intérêt dans les années 90 (Sonic Youth, Nirvana, My Bloody Valentine...). [frime]
Pour des infos détaillées, c'est ici.
J'ai convenu avec le vendeur (en réalité un magasin en ligne de musique basé en Floride) qu'il l'expédierait à New-York.
Par ailleurs, en parallèle de ce luxueux auto-cadeau, j'ai commencé à chercher une autre guitare assez différente de ce que j'ai déjà. J'étais à la fois tenté par la Fender Telecaster, tant pour le côté esthétique que pour le son claquant caractéristique, et par les guitares « semi-hollowbody » (c'est-à-dire avec caisse de résonnance). J'ai découvert l'existance de la Fender Telecaster Thinline qui synthétise ces souhaits! Et j'en ai trouvé une d'occasion (mexicaine cette fois, les américaines étant dures à trouver et hors-budget, ma tirelire étant à peu près vide...) dans un magasin près de Boston (Yann, tu vas adorer lapage d'accueil...), qui me l'a aussi expédiée à NYC.
Donc, vendredi dernier, j'ai reçu la Thinline le matin, et nous sommes allés chercher la Jaguar à la poste (trouvez-moi!...)
(une sacrée poste, hein?... c'est aussi large que long, et il y a des annexes sur la 9ème avenue parce qu'ils manquent de place...) ((lisez l'inscription en haut à gauche...)
J'ai aussi craqué
pour un ampli...
... Mais rassurez-vous, il rentre dans la caisse de la Jaguar !
(... Bon, et maintenant, il va falloir apprendre à jouer !...) [moins frime]
Et comme les bonnes nouvelles n'arrivent jamais seules, un piano nous attendait chez Jim et Sarah ! Et pas n'importe quel piano...
Oui, c'est bien ça, un demi-queue Steinway & Sons! [frime]
Eh bien, il sonne plutôt pas mal... Dommage que je n'aie pas joué de piano depuis longtemps. J'en suis à reconstituer laborieusement une valse de Chopin. Par ailleurs, Pyramid Song de Radiohead fonctionne très bien.
D'ailleurs, Radiohead (et une sacrée brochette de chouettes groupes et artistes, genre Grizzly Bear, CSS, Cat Power, The Roots...) joue dans un festival à Jersey City (juste de l'autre côté de l'Hudson), le All Points West Festival. Rock en scène peut aller se rhabiller et pleurer sa maman. Mais c'est cher, ça dure 3 jours, et je suis blasé : et on vient juste de voir Radiohead à Arras avant de partir. Et ces grands festivals ne peuvent rivaliser avec le concert au Grand Rex et la session privée de Canal+ auxquels nous avons déjà assisté... [frime]
Nous sommes aussi allés dans un des plus extraordinaires magasins de musique que j'aie jamais vu : 30th Street Guitars. Ils ont un choix proprement hallucinant de guitares et d'amplis vintage, et en plus ils sont adorables! Nous sommes repartis avec une superbe sangle léopard rose pour Stéphanie... (qui est pour l'instant sur la Jaguar...)
Au programme de ces prochains jours, un autre magasin d'instruments vintage, à Brooklyn celui-ci, Main Drag Music, conseillé par Herman Düne dans le n°1 des Inrocks version mensuelle.
Notre humble demeure new-yorkaise...
Jim nous a accueillis le soir, et nous a fait faire le tour de la maison (oui, 3 étages rien que pour nous et les deux chats caractériels) pour nous expliquer le fonctionnement des clims, des ventilos de plafond et d'appoint, les jours des poubelles, les repas des chats et tout le toutim... puis il nous a montré les rues autour, dans l'optique de repérer le super marché couvert, la rue qui mène à la chouette promenade le long de l'Hudson, et les métros (lignes A, C, E à 50m, puis 1, 2, 3 à 500m... rien que ça!). Nous nous situons à Chelsea, juste à la frontière de Greenwich Village, le quartier homo, donc vraiment branchouille.
On accède à la maison par des escaliers, et là on a la cuisine (américaine) une grande table, un salon et des toilettes. Il faut dire que tout le mobilier est d'un goût raffiné, et qu'il y a des tableaux de leurs amis artistes aux murs (et oui, nous ne sommes pas les seuls à connaître des gens de talent).
Gaël a failli s'évanouir en voyant le piano, il vous en touchera deux mots... Au deuxième étage se trouve leur chambre, leur salle de bain, où se trouvent la machine à laver et le sèche-linge, et un autre salon plus multimédia, celui-là. Tour aussi raffiné... Au troisième étage c'est studieux : deux bureaux séparés par une salle de bain, dont l'un est en fait une chambre immense que nous occupons. Il y a des bibliothèques remplies de livres (plus que chez Séverine et Emmanuel !) de sociologie principalement, à tous les étages...
Le seul couac dans tout ce bonheur, c'est qu'il y a aussi une caisse pour les chats à chaque étage... heureusement ce sont de vraies feignasses car lesdites caisses sont de moins en moins remplies au fur et à mesure que l'on monte les étages... (poésie...)
Le lendemain de notre arrivée, nous sommes allés voir le marché, et en effet on a été charmés car il se trouve dans les anciens entrepôts de l'usine qui fabrique les célèbres biscuits 'oreo'. Le cadre est donc franchement industriel, avec plein de petites échoppes, des épiciers, le boucher, le poissonnier, des fruits et légumes, des cafés où prendre un smoothie ou une glace avec un muffin, et des boulangeries ou pâtisseries tradi... On a fait une razzia de fruits et légumes (c'est notre conscience qui se réveille enfin) des pâtes, du cheddar fumé à la pomme (super parfumé, bien fort, on conseille) des oranges confites enrobées de chocolat au lait et des grains de café espresso enrobés de chocolat noir... là, notre conscience nous a fait faux bond. Franchement, tout cela est d'excellente qualité : du délicieux raisin minuscule 'champagne' aux smoothies maison (mangues, bananes, figues, myrtilles...), nous ne sommes pas à plaindre !
Bon O.K, on a aussi fait un resto (recommandé par Jim, hein !), La Taza de Oro, Espagnol comme son nom l'indique, et vraiment on a bien mangé pour pas cher, on a même rapporté les restes de Gaël (petite nature !) à la maison. On a aussi commandé (et là c'était du suicide) un plat entièrement à base de gras, recommandé par nos hôtes aussi, mais on n'a pas fini les onion rings, le boeuf au barbeuk et la sauce barbecue, qu'on a donc remélangés avec le riz jaune et les haricots de Gaël hier soir histoire de bien s'achever, mais j'ai eu la bonne idée d'y ajouter la SALADE... enfin des légumes... (ça c'est un paragraphe pour faire peur à ma maman, et à celle de Gaël... mais noooon, on a plein de légumes au frigo) (bon, faudrait voir à ce qu'ils n'y restent pas...)
Notre chambre
Livres à tous les étages!
Haircut (bis)
Haircut
J'allais oublier : je me suis fait couper les cheveux dans un salon trendy à souhait à Cambridge (un des quartiers de Boston, où se trouvent d'ailleurs Harvard et le MIT, et surnommé "People's Republic of Cambridge" parce que c'est un repère d'activistes, d'artistes, d'intellos...), par David, un coiffeur "gay and Jew" (c'est lui-même qui l'a formulé comme ça pour justifier son manque de confiance dans l'avenir politique de son pays). Il était très drôle et spirituel, et je n'ai pas vu le temps passer. En plus, je suis content de la coupe (faut dire que ça n'était pas, comment dire, très bon marché. Mais au prix du dollar, pourquoi se priver?)